On souffle un peu après la mise en ligne des six lettres trouvées avec quelque chose de plus « léger » : un poème intitulé Gods, Guns, Babies, écrit durant un atelier d’écriture où nous avions pour consigne d’utiliser des mots d’une langue étrangère.
Par flemme, j’ai choisi l’anglais. En réfléchissant à une phrase ou un mot qui avait pu me marquer, est-ce que j’ai pensé à Faulkner ? à Shakespeare ? Aux Monty Python ? Au texte d’une chanson un peu profond ? Non.
J’ai pensé à Kandiss Taylor, ancienne candidate trumpiste au poste de gouverneur de Georgie en 2022 dont la devise était Jesus, Guns, Babies.
Voici ce que ça a donné :
L’enfant visse sa casquette sur sa tête
Les Rangers du Texas dans son esprit
Une balle de baseball dans la main
Il n’a pas vu sa mère depuis deux ans
Elle en avait marre du Little Baby
Un autre homme que son père l’appelait My Sweet Pussy
L’enfant lance la balle dans la nuit
Elle vole par-dessus la vieille Chevrolet Impala
Dans la maison, un coup de feu.
Une voisine crie Fucking Guns Freaks
La balle atterrit au pied du chêne
Beau lancer, bravo l’enfant
Tu dois la trouver dans le noir maintenant
La lune éclaire toute la scène
L’enfant cherche
Les chiens du quartier aboient
Les premières sirènes illuminent la rue
Mais l’enfant n’est plus là.
Avalé par l’arbre
Seuls les rosiers l’ont vu disparaître.
Old gods love to eat little Americans.
J’ai écris ce poème avant la ré-élection de Trump en usant de tous mes clichés (ou presque) des États-Unis. Alors pourquoi avoir retenu cette devise ? Sur le moment, j’ai trouvé que c’était un concentré d’incroyable et j’ai eu l’impression que la réalité s’était trouvée aspirée dans un comics de Garth Ennis.
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