La bastide

C’est une histoire de rencontre avec le diable à Marseille, dans un quartier plutôt paisible et argenté. Le décalage avec la noirceur de la légende qui fait l’objet de ce texte et qui se déroule dans une bastide, bien immobilier aujourd’hui très prisé, m’a intéressé. Je pense même avoir retrouvé sa trace.

Cette nouvelle est issue d’un exercice d’écriture. J’ai été contente de trouver dans le recueil Contes populaires et légendes de Provence (Presses de la Renaissance), la légende de « La bastide de Pierre Beauduc » écrite par Marius Chaumelin et assemblée dans cette ouvrage par Marie-Thérèse Souverbie.

J’ai eu envie de la reprendre à ma sauce, de comprendre sa mécanique et de voir ce que j’arrivais à en faire. Voici le résultat :

Version PDF

La version à imprimer et à plier

Les instructions pour le pliage :

La mise en page est faite pour ne pas avoir besoin de massicot.

  • Imprimez en recto/verso sur une feuille A4.
  • Le recto et le verso contiennent chacun 8 pages (je ne les ai pas toujours numérotées).
  • Affichez le verso face à vous, à plat sur une table.
  • Amenez le coin haut gauche de la page 2 au coin haut de droite de la page 3 – idem pour le coin du bas gauche et droit.
  • Faites la même chose en amenant les coins droits de la page 5 aux coins gauches de la page 4.
  • Vous avez alors face à vous la page 1 à gauche et le titre (à l’envers) à droite.
  • Retournez la feuille. Vous avez 4 pages que vous pliez en deux dans le sens vertical.
  • Il ne vous reste plus qu’à plier la page une dans sa moitié horizontale et vous avez votre « rêvasserie de poche » !

Bonus

Voici un extrait du texte qui a servit de base à l’exercice :

Un soir que Marthe était venue, épuisée et mourante,
s’agenouiller devant cet oratoire, elle distingua, à la clarté de la lune, son mari accoudé contre un pin et en face de lui un fantôme noir, dont les yeux brillaient dans l’obscurité comme des charbons ardents.

Ce soir-là, le mistral soufflait avec violence ; il tourmentait
les arbres ; et de la pinède, qui ondoyait comme les eaux de la rade, s’échappaient des mugissements bien autrement terribles que ceux d’aujourd’hui. Et pourtant, Marthe entendit distinctement ces paroles étranges :

– Veux-tu être riche ? disait le fantôme.
– Oh ! oui, répondit Pierre ; car demain, si je ne trouve de
l’argent, demain… il me faudra mourir !… Mourir, car j’ai épuisé ma dernière ressource… et à l’heure qu’il est, je sens mes jambes faiblir ; oh ! oui, je voudrais être riche !
– Que donnerais-tu donc en échange de ce trésor, reprit
l’inconnu, en tirant une poignée d’or, qui étincela dans l’ombre.
– Ce que je donnerais ?… mais, je n’ai rien ! rien !
– Si je te demandais ton âme ?…
– Satan ! murmura le paysan épouvanté.
– Me la vendrais-tu ? »

Suspens…la vendra-t-il ? Bien sûr que oui !

Vous voulez être au courant des prochaines publications ?


En savoir plus sur Les lettres de Phobós

Commentaires

2 réponses à “La bastide”

  1. Avatar de aquarellia

    Ai eu plaisir à la relire!

    1. Avatar de C. Phobós

Répondre à C. Phobós Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *